La une de la presse cette semaine à Kinshasa - À la Une: la RDC à la tête de l'Union africaine - a podcast by RFI

« La mandature de la RDC de l’Union africaine a été officiellement inaugurée vendredi 27 février au Palais du Peuple par le président Félix Tshisekedi en personne ». C’est en première page dans le journal Le Maximum qui parle d’« Un événement tellement riche en symboles ». À l’occasion, le bihebdomadaire rappelle le thème de cette mandature tel que l’avait défini le chef de l’État congolais dans son discours d’acceptation de sa désignation à la tête de l’organisation continentale le 6 février, à savoir « Arts, culture et patrimoine : levier pour l’édification de l’Afrique que nous voulons ». Et le journal de poursuivre un peu plus loin : « Berceau de l’humanité, de la culture, de la religion et de la science, le continent africain vient de passer près de cinq siècles à la remorque des autres, ployant sous le poids de toutes sortes d’idéologies ethnologiques et anthologiques de sources étrangères ». C’est dire à quel point, conclut le bihebdomadaire Le Maximum, la tâche confiée par l’ensemble du continent à la RDC est exaltante, car il va falloir faire retrouver à l’Afrique sa grandeur d’antan en mettant en évidence sa culture chahutée.

Pour sa part, le quotidien Le Phare s’est intéressé au changement intervenu au niveau du bureau définitif de la chambre haute du parlement. « Sénat : Le triomphe de Modeste Bahati », écrit ce journal qui constate : « Sans surprise, le sénateur Modeste Bahati Lukwebo qui était candidat unique au poste de président de la chambre haute du parlement l’a emporté haut la main »… 89 voix sur 98 sénateurs votants… Par cette victoire éclatante et sans appel, peut-on encore lire dans le quotidien Le Phare, Modeste Bahati Lukwebo vient ainsi de prendre sa revanche sur les coups bas et humiliations subis lorsqu’il était sociétaire du Front commun pour le Congo de Joseph Kabila.

Révision constitutionnelle La bombe de Félix Tshisekedi. Le trihebdomadaire Africa News, de son côté, met ainsi en évidence un article publié sur le site de Congovox qui attribue à Félix Tshisekedi l’intention de réviser la Constitution. « Les stratèges du président de la République, rapporte Africa News qui cite Congovox, voudraient surtout écarter de la présidentielle de 2023 tout concurrent qui ne serait pas né d’un père et d’une mère de nationalité RD-congolaise. Fort de la majorité écrasante de 315 détenue par l’Union sacrée dans les deux chambres, explique Africa News, cette modification de la constitution pourrait être votée à la faveur d’un congrès à organiser au second semestre de l’année en cours. (...) En réalité, ce changement dans la constitution ramène le débat de la Congolité, à l’image de l’Ivoirité de triste mémoire qui a mis la Côte d’Ivoire à feu et à sang pendant plus d’une dizaine d’années… »

Le quotidien La République pose, quant à lui, la question de savoir si l’on se dirige vers un Bras de fer entre le président Félix Tshisekedi et la CENCO en prévision des élections prévues en 2023. Selon ce journal, dans leur message rendu public le 1er mars, les évêques catholiques demandent au premier ministre Sama Lukonde de « tout mettre en œuvre pour organiser les élections crédibles, transparentes et apaisées en 2023, pas plus tard ». Pour la formation du gouvernement en gestation, les évêques « rappellent que le peuple ne veut pas voir ceux qui ont pillé et semé l’insécurité dans le pays ». Ils sont catégoriques, les évêques, sur les critères de sélection et s’adressent au président Tshisekedi, souligne le quotidien La République.

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