La une de la presse cette semaine à Kinshasa - À la Une: l'anniversaire de la disparition d'Étienne Tshisekedi wa Mulumba - a podcast by RFI

D'abord cet anniversaire, en début de semaine, de la disparition d'Étienne Tshisekedi wa Mulumba, le fondateur de l'UDPS qui est mort un certain 1er février 2017 à Bruxelles. Le journal La République revient sur la messe d'action de grâce qui a été célébrée au mausolée où repose le corps de l'illustre disparu dans la commune de N'sele. Le quotidien rappelle qu'Étienne Tshisekedi avait été Premier ministre élu à la Conférence nationale souveraine. « Une grande figure de la lutte pour la démocratie et le progrès social dont l'histoire est comparable à celle de Moïse de la Bible », explique La République qui cite l'officiant de la messe, monseigneur Charles Ndaka (évêque auxiliaire de Kinshasa) pour qui : « Ayant grandi dans la maison du Pharaon, Moïse fut appelé à combattre ce dernier et conduire son peuple vers sa libération ». Et le journal de paraphraser aussi le chef de la maison civile du chef de l'État, docteur Bruno Miteyo : « Le combat de cet illustre icône reste et demeurera un bel héritage pour les Congolais de toutes les générations ».

Pour sa part, le journal La Prospérité, lui, s'est intéressé au changement intervenu à la tête de la chambre basse du parlement et titre : « Christophe Mboso Nkodia Pwanga confirmé à la tête de l'Assemblée nationale ! » Selon ce journal, après son élection, le nouveau président a rendu un vibrant hommage au chef de l'État Félix Antoine Tshisekedi pour avoir lancé l'Union sacrée de la nation. « Le train de la démocratie est vivement en marche », écrit ce quotidien en paraphrasant Mboso Nkodia qui a lancé un appel aux députés : « À se préparer pour la prochaine session ordinaire qui sera consacrée à l'investiture du prochain gouvernement, aux réformes électorales et celles du secteur de sécurité, de la justice et des droits humains. »

Sur le même sujet de l'élection et de l'installation du bureau définitif de l'assemblée nationale, le quotidien Le Phare, de son côté, fait l'éloge de Jean-Marc Kabund, élu, et même réélu, premier vice-président de cette chambre. En somme, « un come-back après avoir perdu le même poste à la faveur d'une motion au parfum d'une cabale de la famille politique de l'ancien chef de l'État », peut-on lire dans les colonnes du journal qui rappelle que Kabund avait été surnommé « Maître nageur », pour avoir eu le malheur de rappeler le triste feuilleton des Mobutistes partis précipitamment en exil en traversant le fleuve Congo à bord des pirogues de fortune ou à la nage. « Humilié, diabolisé et chassé comme un malpropre, le président national intérimaire de l'UDPS ne méritait pas pareil traitement », déplore Le Phare non sans rapeller qu'il était pourtant l'interface de Néhémie Mwilanya (le coordonnateur de la famille politique de Joseph Kabila) au sein de la coalition FCC-CACH.

Enfin, le trihebdomadaire Le Maximum pose la question : « Quid de la séquence post FCC-CACH après le divorce entre Félix Tshisekedi et Joseph Kabila Kabange ? À Kinshasa, la fin de la coalition FCC-CACH a ouvert une nouvelle séquence d'incertitude pour l'avenir », observe ce journal qui note cependant que : « Nombre de Congolais attendent beaucoup du président Félix Tshisekedi et de son Union sacrée de la nation. Alors que Félix Tshisekedi est en train de renverser les fondements d'une alliance inédite, l'heure est au bilan de cette alliance », estime Le Maximum qui parle de lassitude et de déception parmi les analystes politiques. En attendant que le paysage politique se stabilise, les Congolais lambda se contentent de prier pour que la scène politique du pays retrouve plus de cohérence.

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